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Frachet Essais-Philo
19 janvier 2013

Vladimir Jankélévitch

« L'amour à lui seul est déjà ce divin paradoxe car ce qu'il donne il l'a encore, car il est d'autant plus riche qu'il donne davantage. »

Vladimir Jankélévitch est un philosophe et musicologue français, né à Bourges le 31 août 1903 et mort à Paris le 6 juin 1985. Il naît dans une famille aisée d'origine russe dont le père médecin est aussi un intellectuel qui traduit Sigmund Freud en Francais ainsi que des œuvres de Hegel et Schelling.

 . Jankélévitch, plaque quai aux Fleurs, Paris 4.jpg
Portrait et plaque commémorative à Paris

Sa biographie

La famille s'installe en France pour fuir les pogroms antisémites qui sévissaient alors en Russie. Pendant ses études de philosophie, il a pour maître Léon Brunschvicg et en 1923 il fait une rencontre importante pour lui, celle d'Henri Bergson. Après une thèse sur Schelling il devient enseignant d'abord à Caen, au lycée du Parc à Lyon, à l'université de Toulouse et enfin à Lille en 1938.

               

Au début de la guerre, il est révoqué puis destitué par application de la loi sur le "statut des juifs" en décembre 1940 et entre presque immédiatement dans la clandestinité. C'est dès lors la lutte contre le nazisme dont il dira que « Les nazis ne sont des hommes que par hasard ». A la Libération, il est réintégré et sera De 1951 à 1979 titulaire de la chaire de philosophie morale à la Sorbonne.

               

Sa pensée philosophique

Vladimir Jankélévitch est surtout connu par sa formule choc qui donne son titre à son ouvrage le plus célèbre : « Je ne sais quoi et le presque rien. » (1ère édition Paris, PUF, 216 pages, 1957).

On l'a aussi appelé "le philosophe du devenir", voulant circonscrire cet instant fuyant 'au plus près et des deux côtés', entre le « pas encore » et après dans le « jamais plus. » Il reste de ce moment , ce « presque rien » où l'être se 'rétrécit' jusqu'à n'être 'presque plus rien' pour aimer, ce « je ne sais quoi » dont il parle, pressent l'importance mais éprouve des difficultés à définir, mais dont il sait qu'il existe quelque part dans notre environnement, et que tout désormais sera différent.

Il y voit une transcendance du quotidien, transcendance quasi religieuse puisqu'il avoue avoir emprunté cette expression du « je-ne-sais-quoi » à Saint Jean de la Croix, moment où la conscience peut basculer soit vers l'amour, soit vers la tentation.



Voir aussi mes fichiers sur l'auteur :
Jankélévitch, Philosophie & musique -- L'aventure, l'ennui, le sérieux --

Bibliographie

  • "Du mensonge", Lyon, Confluences, 128 pages, 1942, réédition 1945
  • "Philosophie première, introduction à une philosophie du presque", PUF, 268 pages, 1954, 2e édition 1968, 1985, Quadrige
  • "Le Je-ne-sais-quoi et le presque rien", 1980, réédition remaniée, Seuil :
    • tome I: La Manière et l'Occasion, 144 pages -- tome II : La Méconnaissance. Le Malentendu, 248 pages
    • tome III : La Volonté de vouloir, 86 pages
<<< Christian Broussas - Feyzin - août 2011 - © • cjb • © >>>
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