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Frachet Essais-Philo
2 juillet 2018

Michel Onfray, Contre histoire de la littérature tome 2

Référence : Michel Onfray, "Contre histoire de la littérature tome 2", La passion de la méchanceté "sur un "prétendu divin marquis".
La passion de la méchanceté "sur un "prétendu divin marquis", éditions Autrement, août 2014

        

Après un premier essai sur Cervantès et son Don Quichotte, Michel Onfray s'attaque à un deuxième mythe à déconstruire tel qu'il aime le faire : Le marquis de Sade et Les 120 journées de Sodome. Avec un titre à la hauteur qui donne tout de suite le ton : "La passion de la méchanceté "sur un "prétendu divin marquis".

Oh certes, il y aurait beaucoup à dire sur ce divin marquis qui eut une vie aussi scandaleuse que ses écrits, qui connut la prison suite à une lettre de cachets, la prison, pas le cachot humide, rassurez-vous. Il fut oublié puis porté aux nues par une partie des intellectuels, ce qui explique qu’il soit considéré par certains comme une idole.  Ce mythe, il le doit d'abord à Guillaume Apollinaire et à la préface qu’il écrivit pour un recueil de ses œuvres qu’il n’avait d’ailleurs semble-t-il pas beaucoup lues.

             
Contre histoire de la philosophie, Freud  

Il a ensuite inspiré nombre d’écrivains, de Breton à Bataille, de Barthes à Lacan, de Deleuze à Sollers… Ils en ont fait un sage visionnaire et un philosophe précurseur du XXème siècle. C’est cette image que Michel Onfray s’est attelé à remettre en cause, notant combien Les 120 journées de Sodome sont d’une perversité difficile à admettre qui contient une grande pulsion de mort.
Impossible de séparer l'homme de son œuvre.

   

Il souligne aussi que Sade a surtout été un opportuniste et que cet aristocrate n’a jamais aimé le peuple, qu’il fut emprisonné plusieurs fois, n’étant finalement qu’un délinquant sexuel s’apparentant à des actes barbares.

On savait tout ça, sa biographie ne contient guère de secrets. Mais Michel Onfray la met en perspective par rapport à son œuvre qui, dépouillée de son aura, de ses odeurs de scandale, s’en trouve ainsi démystifiée et ramenée à de plus justes proportions.

* Voir aussi mon site consacré à Michel Onfray --

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