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Frachet Essais-Philo
4 juillet 2018

Michel Onfray, Philo t10-11 Contre-histoire

Référence : Michel Onfray, "La pensée post-nazie",Contre-histoire de la philosophie, tome 10, 464 pages, mars 2018

                
    La pensée post-nazie

Lors de l’ouverture des camps d’extermination, la pensée occidentale a été sacrément mise à mal. Cette pensée n'était-elle pas basée sur la RAISON tout au lond des siècles, la Raison de la Renaissance, la Raison cartésienne, la Raison pure kantienne, la Raison des Lumières... et la déraison du XXème siècle.

Hannah Arendt, marquée à jamais par les camps, n'a cessé d'analyser ce phénomène, le totalitarisme qui « crée des hommes superflus. » Elle, la juive qui fut l’élève et la maîtresse d'un Heidegger qui eut des bontés pour le nazisme. Elle est remontée jusqu'à la Révolution française, égalitaire et génératrice de totalitarismes, qu’elle oppose à la révolution américaine, libertaire et pro démocrate. Pour elle, cette crise de la culture impliquait aussi infantilisation des adultes, science sans conscience et crise de l’éducation.

Hans Jonas [1] a lui aussi pensé le monde postnazi, mettant en garde contre les biotechnologies, estimant qu'il fallait favoriser un militantisme basé sur la peur pour que tout le monde prenne conscience du problème et de la nécessité de l’écologie.
Gunther Anders, [2] l'ex mari d’Hannah Arendt, a combattu le capitalisme et ses effets néfastes dans tous les domaines , parlant même d’obsolescence programmée de l’homme.
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Référence : Michel Onfray, "L'autre pensée 68", Contre-histoire de la philosophie, tome 11, 528 pages, mars 2018

                    
                     Michel Onfray L'autre pensée 68

Michel Onfray voit dans 1968 deux pensées. D’abord, les idées qui ont présidé aux événements, la seconde basée sur ses conséquences à court et à long terme. Il pense que les leaders de ce qu’on a appelé la "French Theory" n’auraient pas l’avenir et la notoriété qu’ils ont connue sans ces événements. [3] Des purs produits de ce mois de mai qui n’étaient avant que des professeurs parmi d’autres ; des anonymes. Yvonne de Gaulle, qui n’était pas vraiment l’égérie de la Sorbonne,  aurait dit à Malraux qu’ « en Mai, dans toute la France les abeilles étaient enragées aussi »… même les abeilles étaient alors anti gaullistes !

Question : Si l’on peut en identifier la suite avec en particulier la la "French Theory" , quelles en sont les prémices idéologiques ? Michel Onfray retient quatre auteurs qui auraient ainsi joué un rôle idéologique puissant dans ont produit le climat nécessaire au mécanisme déclencheur.

  
Guy Debord                 Herbert Marcus en 1955

Pour les deux plus connus, Herbert Marcuse et Guy Debord , ce n’est guère surprenant.
Marcuse qui sera le chantre d’une libération de l’individu qui ne doit être aliéné ni au sexe ni au travail, critiquant un homme qui resterait "unidimentionnel" et Debord concepteur de la notion sociopolitique de « spectacle ».

Il cite également la pensée de Henri Lefebvre, plutôt nietzschéen et marxiste hédoniste, qui veut d’abord réformer la vie quotidienne et rejette un structuralisme alors très en vogue. Il termine par le belge Raoul Vaneigem, le moins connu sans doute, qui a bien connu Guy Debord et Henri Lefebvre et qui prône l’abandon  de « toutes les valeurs héroïques pour adopter un hédonisme épicurien » qu’il résume par la formule « Vivre sans temps mort, jouir sans entrave. »

       
Raoul Vaneigem                      Henri Lefebvre

Notes et références
[1] Hans Jonas (1903 - 1993) est un historien et philosophe allemand. Il s’est fait connaître avec son éthique pour l'âge technologique, développée dans son œuvre Le Principe de responsabilité.
[2] Günther Anders (1902-1992) est un essayiste allemand qui a vivement critiqué la technologie moderne et milité contre le nucléaire, craignant la destruction de l'humanité. Selon lui, les hommes doivent s’inquiéter et proclamer leur peur légitime.
[3] Il cite en particulier les philosophes Deleuze, Foucault, Althusser, Lacan et Barthes.

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